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LA MALADIE DE LAPEYRONIE

La maladie de Lapeyronie est une maladie dans laquelle le pénis se plie ou se courbe à cause d’une cicatrice fibrotique, ou plaque, qui s’est formée dans le pénis. Selon l’emplacement de la plaque, le pénis se pliera vers le haut, vers le bas ou sur le côté. Dans certains cas, la plaque se développe à la fois sur le haut et le bas du pénis, ce qui peut faire que le pénis devienne « cabossé » et plus court.

QUI EST ATTEINT DE LA MALADIE DE LAPEYRONIE ?

La maladie de Lapeyronie touche environ 10 % des hommes d’âge moyen ; toutefois, les hommes plus jeunes et plus âgés peuvent également être touchés. Dans certains cas, les hommes apparentés ont tendance à développer la maladie, ce qui signifie que la maladie peut être héréditaire.

Un homme qui a la maladie de la Peyronie peut aussi avoir une dysfonction érectile (impuissance ou difficulté à obtenir et à maintenir une érection). Cela peut avoir existé avant l’apparition de la courbure du pénis due entre autres à une maladie vasculaire ou au diabète, ou peut être causé par le stress causé par la maladie.

QUELLES SONT LES CAUSES DE LAPEYRONIE ?

La cause de la maladie de Lapeyronie n’est pas tout à fait claire. Beaucoup de chercheurs croient que la plaque de la maladie de Lapeyronie peut se produire après que le pénis en érection a été frappé ou anormalement plié, le plus souvent lors de rapports sexuels. Elle peut également se développer sans événement identifiable à la suite d’une usure chronique au cours des relations sexuelles.
La couche extérieure élastique (la tunique) des deux chambres érectiles du pénis peut devenir plus fragile avec le temps. Cette combinaison d’une flexion accrue du pénis pendant les rapports sexuels en raison du vieillissement ou d’un dysfonctionnement érectile, en association avec la couche de tunique moins élastique, peut causer de petites fissures ou blessures qui, chez certaines personnes, entraînent une cicatrisation exagérée et une fibrose de la zone concernée. Le tissu cicatriciel ne s’étire pas comme la tunique normale et peut entraîner une courbure pendant l’érection vers le côté de la cicatrice la plus visible.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE LA MALADIE DE LAPEYRONIE ?

Le problème ne peut pas être vu tant que le pénis est mou. Les symptômes de la maladie de Lapeyronie peuvent se développer lentement ou sembler apparaître du jour au lendemain. Chez certains hommes, il y a d’abord des douleurs pendant l’érection.

La douleur causée par la maladie de Lapeyronie est habituellement légère et ne nécessite souvent pas de traitement, mais des médicaments comme l’ibuprofène peuvent être utilisés au besoin. Dans la plupart des cas, la douleur diminue avec le temps, mais la courbure du pénis liée à la cicatrice fibrotique peut rester un problème. La courbure érectile peut interférer avec la fonction sexuelle si elle est assez sévère, ce qui est le plus souvent observé lorsque la courbure est supérieure à 30 degrés.

La maladie de Lapeyronie rend aussi le pénis en érection plus court ; et ce changement peut être permanent. Par contre elle ne pose pas de problème à la miction.

COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON LA MALADIE DE LAPEYRONIE  ?

Le médecin demandera au patient ce qui s’est passé avant l’apparition des symptômes, par exemple une blessure. Le médecin sentira le tissu durci causé par la maladie, bien qu’il soit parfois nécessaire de faire l’examen lorsque le pénis est en érection.Il est important d’amener des photos prises de votre pénis en érection, puisqu’il est impossible de voir la déformation au repos.

COMMENT LA MALADIE DE LAPEYRONIE EST-ELLE TRAITÉE ?

Une légère flexion du pénis causée par la maladie de Lapeyronie n’a généralement pas besoin d’être traitée. Puisque la condition s’améliore d’elle-même chez certains hommes, les médecins recommandent souvent d’attendre un an avant de subir une chirurgie.

Traitement médical:

      Les formes peu évoluées de la maladie sont soignées à l’aide de médicaments à l’efficacité non démontrée ou limitée. Le pentoxifyline (Torental®) qui présente des résultats encourageants dans des études préliminaires. Plus classiquement, la vitamine E est utilisée (Toco500®), même si son efficacité n’a pas été démontrée avec certitude.

Autre alternative, les traitements à action locale, qui sont de trois types :  

  • les injections dans les plaques de fibrose (vérapamil ou corticoïdes),

  • la thérapie par la traction du pénis (il s’agit d’un appareil qui agit par  traction mécanique et doit être porté 3 heures par jour pendant trois à six mois)

  • ou l’iontophorèse (les médicaments sont administrés par l’intermédiaire d’un courant électrique).

      Le Xiapex®, médicament pour les formes plus sévères répond à une indication très précise : seules les formes stabilisées de plus d’un an et depuis au moins trois mois, peuvent en bénéficier. Le médicament agit en cassant les fibres de collagène de façon très ciblée pour rendre plus souples les zones de fibrose, détaille-t-il. Il va donc diminuer la déformation dans les semaines à venir. 

Deux à huit injections, sous anesthésie locale, sont nécessaires pour obtenir un résultat ; elles s’effectuent sous anesthésie locale.

Il s’agit du premier médicament autorisé officiellement dans la maladie de Lapeyronie : sorti aux Etats-Unis en décembre 2013 et autorisé en France depuis 2015, il ne peut être administré que par des médecins habilités.

Son cout estimé entre 1.500 et 6.000 euros  selon le nombre de flacons nécessaires, et la sécurité sociale ne le prend pas en charge.

 

La chirurgie

La chirurgie peut être utile seulement dans les cas où il y a une flexion sévère du pénis qui peut empêcher un homme d’avoir des rapports sexuels. Il existe deux procédures pour les hommes atteints de la maladie de la Peyronie : la plicature et l’élimination de la plaque. (Quand il est en érection, le pénis a un « côté long » et un « côté court » à cause de la courbure.

  • La chirurgie par plicature

Dans une procédure de plicature, le médecin raccourcit le côté long du pénis en érection en opérant sur le côté opposé de l’endroit où se trouve la cicatrice ou la plaque. L’intervention permet de redresser le pénis et permet à l’homme de garder une érection, mais l’érection est un peu plus courte.

Cette intervention peut se faire en ambulatoire (le patient rentre chez lui le jour même) et le médecin n’enlève pas la peau. La plicature réussit plus de 90 % du temps.

 

  • La chirurgie par exérèse de la plaque et des tissus cicatriciels

Dans cette procédure, le médecin enlève la plaque ou le tissu cicatriciel pour permettre au côté court du pénis de se dilater et de devenir droit. Cette procédure est habituellement faite chez les hommes qui ont une flexion très sévère de l’érection.

 Après avoir enlevé la plaque, le chirurgien comble l’espace dans les chambres érectiles avec une greffe, qui peut être prélevée ailleurs sur le corps du patient, ou obtenue d’une source commerciale.

 Cette procédure est couronnée de succès dans 75 % des cas. Il aidera à préserver la longueur de l’érection, mais l’érection ne sera pas aussi longue qu’elle l’était avant la maladie de la Peyronie.

 Il y a un plus grand risque d’effets secondaires avec cette procédure, y compris :

  •  Faible érection ou dysfonction érectile pouvant nécessiter l’utilisation de pilules ou d’un implant pénien.

  • Un changement temporaire de sensation (sensation) dans le pénis au cours de la période de récupération après l’intervention.

 

Puisque la maladie de Lapeyronie affecte chaque homme différemment, vous devriez parler à votre médecin du traitement qui vous convient.

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